Julien Peron : quel est ton parcours ?
Je pars du principe que l’on a tous des parcours atypiques, moi je suis dyslexique et dysorthographique, ma scolarité a été un peu compliquée.
J’ai 42 ans et, si on se replonge dans le contexte de l’époque, je crois que les enseignants et les professionnels n’avaient pas les outils pour accompagner les enfants qu’on dit « un peu différent », pas uniquement les « dys ». Je mets ce mot entre guillemets, car ce sont toutes les étiquettes qu’on peut coller sur les enfants en disant : « toi tu es comme ceci, toi tu es comme cela », mais notre impression est, qu’on est différent des autres, et quand tu es un enfant ce n’est pas évident, parce que toi, tu as l’impression d’être normal, et tout le reste de la société (parce que l’école est une microsociété) te renvoie l’image que toi, tu n’es pas comme les autres.
Je pense avoir eu beaucoup de chance dans cette différence, celle de l’adapter, de la transformer et de la cultiver. Ça n’a pas été un handicap pour moi et je suis devenu un peu le clown dans la classe et maintenant que je le conscientise, c’était pour pallier cette différence, et ça a duré jusqu’à mon bac.
Ma scolarité a été amusante, j’allais à l’école pour m’amuser et non pas pour réviser ou pour travailler parce que les enseignants avaient du mal à capter mon attention. Je voyais bien que l’ensemble de la classe suivait bien et que moi je faisais partie des quelques élèves au fond de la classe, à côté de la fenêtre et à côté du radiateur en train de rigoler et embêter mes camarades.
Ma scolarité a été plutôt joyeuse, mais avec cette étiquette de « je suis différent » parce que visiblement je peux fournir beaucoup d’effort, mais je n’ai pas les mêmes notes que mes camarades de classe, il m’est arrivé de nombreuses fois de me dire que là je vais tout donner, je vais réviser comme il se doit, je vais faire comme tout le monde, de mettre beaucoup de temps et d’énergie et finalement avoir un zéro ou avoir un deux. Et plus cela se cumule dans le temps, et plus ça te dévalorise, et plus tu perds confiance en toi, tu ajoutes à cela l’étiquette que l’on te met sur le dos et le reflet que tu es différent… Ce n’est pas évident !
Pendant cette étape-là, j’imaginais très bien une école qui me comprenne dans ma différence et justement ! Je faisais des câlins aux arbres et c’était bizarre pour mes camarades de classe ou pour les gens qui nous entouraient.
En progressant sur mon parcours scolaire, j’ai imaginé cette école que j’ai appelé maintenant l’école de la vie.
J’ai essayé de passer deux fois mon bac et un B.T.S. Action Commerciale, ça n’a été qu’échec sur échec et je n’ai aucun diplôme à l’heure actuelle et je me suis dit très clairement : « je ne suis pas fait pour les études, essaye de découvrir le monde du travail ! ».
Alors j’ai été facteur, agent de sécurité, barman, etc. pendant un an et demi pour m’apercevoir finalement que ce n’était pas dans cette direction que j’avais envie de me lancer, mais que j’avais cette vision que nous offre la société, celle de rater sa vie si on n’a pas de diplôme.
Pendant que je passe mon B.T.S. action commerciale, je me retrouve S.D.F. pendant un peu plus de six mois, je me concentre plus sur « comment vivre » que sur mes études. Je n’arrive pas à passer ce diplôme.
Je découvre pendant ce moment que j’ai une facilité à fédérer les gens autour de moi et que j’ai une facilité à communiquer et, au-delà de ça, une aisance commerciale même si je me considérais plus « commerçant » que « commercial ».
J’ai vu que l’entreprise, ou j’étais, grossissait et que c’était en grande partie lié à mon travail. Je me suis dit que je devais être forcément bon et à 23 ans, j’ai senti que je n’étais plus en accord avec les valeurs de cette entreprise, mais globalement plus en accord avec les valeurs de la société et du monde du travail.
J’ai commencé le développement personnel à 12 ans, à remettre en cause plein de choses dans notre société (économie, politique, nature etc.) et je n’avais pas ces réponses à l’école. Je les trouvais soit dans les livres, soit dans les gens que je rencontrais.
Comment as-tu découvert le développement personnel à 12 ans ?
Mon premier déclic fut un voyage à l’âge de dix ans où je faisais partie d’un programme scolaire et avec ma classe, nous sommes partis un mois aux États-Unis, chacun dans une famille d’accueil. Je ne maîtrisais pas la langue, mais pour moi, c’était vraiment naturel ! Je découvre que je me sens à l’aise dans ce voyage, à l’aise sur place et que je n’ai surtout pas envie de rentrer en France…
Dès mon retour en France, j’annonce à mes parents que j’ai envie de voyager et que j’apprends plus de mes voyages qu’à l’école. Mes parents, bienveillants, me disent que ce n’est pas un problème, mais que l’argent ne tombe pas des fenêtres, et que si j’ai envie de voyager, il faut donc que je mette de l’argent de côté.
J’ai donc économisé et effectué mon premier voyage à 15 ans, seul, avec mon sac à dos.
Depuis, je voyage chaque année seul ! Au moins un mois par an, je pars découvrir un pays que je ne connais pas, car j’ai vraiment le sentiment que ça m’équilibre de rencontrer de nouvelles cultures et de nouvelles choses.
Mon deuxième déclic fut la lecture en 1994 de « La prophétie des Andes » de James Redfield.
Quand je suis tombé sur ce bouquin, c’était une évidence de me dire que tout ce que j’avais découvert concernant la politique, l’économie, le bien-être, la nature et l’environnement ne faisait pas sens avec ce que je constatais à la télé, à la radio, dans la presse et dans le monde de l’entreprise.
Je me demandais alors pourquoi on ne nous apprenait pas cela à l’école.
À 23 ans, l’âge ou je révèle mes excellences, je me dis qu’il faut que je vole de mes propres ailes et que je mette mes acquis en avant pour les autres et pour la planète. Je savais qu’il fallait que je mette ça à contribution, mais je n’avais encore aucune idée…
J’ai commencé à faire une étude de marché et je me suis lancé dans le tourisme.
Je me disais à l’époque qu’un des meilleurs moyens pour se découvrir et découvrir les autres était de voyager et je me suis dit qu’il fallait que je montre aux autres ma façon de voyager !
J’adore être en pleine nature et pratiquer soit un art énergétique soit un art martial et je suis très épicurien ! J’adore également découvrir l’aspect culinaire d’un pays, rencontrer des gens et discuter avec eux puis les comprendre.
Je m’apercevais qu’à l’époque, la majorité des acteurs de ce secteur proposait de partir, de poser sa serviette sur un transat et puis d’être en face de la plage, et dans ma tête, je me disais : « Mais ça ne sert à rien de partir en Indonésie, reste en France ! ».
À la suite de mon étude de marché, je m’aperçois que mon projet n’existe pas. Je me demande comment allier le marché du bien-être avec le côté éco-responsable. Il n’y avait dans cette période aucune éco-responsabilité dans le monde du tourisme et je me dis qu’il faut que j’allie les deux.
Je m’aperçois alors que l’on ne parle que de thalassothérapie et de balnéothérapie et que dans le monde du tourisme lié à l’écoresponsabilité, on parle davantage de personnes comme moi qui voyagent en « mode » routard (qui sont en règle générale des personnes respectueuses de l’environnement, qui aiment dormir chez l’habitant, etc.) mais pas de connexion avec le monde du bien-être.
À ce moment-là, j’étais en plein bilan de compétence et je parlais de mon idée à mon interlocuteur, je voyais « des dollars briller dans ses yeux » et là je me dis : « tiens, je crois que je tiens un truc ! ».
Il me dit : « Écoute, j’ai mon frère qui est responsable d’une agence de voyage, va lui parler de ton projet, et il te dira si ça vaut le coup ou pas de te lancer sur ce type de projet. »
Je vais donc le rencontrer et il me dit qu’effectivement, c’est génial et qu’il ne connait pas d’autre acteur qui le fait, et il me conseille de me lancer.
Il faut se replonge dans le contexte : je n’ai pas de diplôme, je suis dyslexique, je suis dysorthographique, j’habite dans une chambre de bonne de 10 m2 au 6ème étage sans ascenseur à Paris, je n’ai pas d’argent, et pour autant, je suis en train de créer une entreprise.
Pour moi, c’est important de dire cela, car je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui se mettent de nombreux freins dans leur vie quotidienne, notamment pour partir en voyage, pour créer une entreprise, etc. Et en disant cela je veux que les gens comprennent qu’on peut ne pas avoir de carte entre les mains, en tout cas les cartes que nous fait croire la société, ces cartes qui nous permettraient de créer une entreprise, ces cartes qui nous permettraient de voyager. Tu peux partir de rien et tu peux commencer à construire ta vie de rêve !
Je me lance. J’annonce à mes parents, ma famille proche et mes amis que je vais créer mon entreprise et là, la plupart d’entre eux me disent que je suis fou.
Je sortais de cette époque ou j’avais été S.D.F., je venais d’avoir ce job en alternance dans une entreprise donc j’avais un salaire.
Pour eux, c’était insensé de faire ça ! D’autant que je ne connaissais pas le milieu du tourisme.
Je leur disais que je devais le faire, je le sentais et c’était comme une intuition.
Je me suis lancé, j’ai quitté mon entreprise en négociant une indemnité de licenciement ce qui m’a permis de percevoir l’assurance chômage pendant deux ans et cela m’a permis en parallèle de lancer mon entreprise.
Et là, il s’est passé un phénomène qui est extraordinaire (c’est pour cette raison que je mets beaucoup d’énergie dans l’éducation) :
À partir du moment où j’ai quitté ce statut de salarié et que je me suis retrouvé chef d’entreprise (c’est-à-dire quelque chose qui me parle, qui me fait vibrer, qui est entièrement cohérent avec qui je suis et vraiment en accord avec mes valeurs), et bien tout d’un coup, je me retrouvais dans un monde magique où toutes les portes se sont ouvertes. Et ça, c’est super important de le dire : « si on accompagne les enfants le plus tôt possible à révéler leurs excellences, là où ils sont vraiment très bons naturellement, il y a de fortes chances qu’ils se lancent plus tard dans un emploi qui soit cohérent avec ce qu’ils sont, soit, qu’ils intègrent une entreprise qui ait du sens par rapport à ce qu’ils sont eux profondément et ce qu’ils peuvent apporter à l’entreprise et ça, ça change tout dans une vie.
On passe plus de temps au travail qu’avec notre famille, pour moi, c’est un des points avec l’école qui est déterminant et dans lequel on doit s’épanouir en premier.
Le monde de l’entreprise, c’est un lieu qui doit être épanouissant sur le plan personnel et après tout le reste pour moi, c’est secondaire, gagner de l’argent, etc. La première des raisons ça doit être notre évolution.
Et donc les portes s’ouvrent, je rencontre les bonnes personnes au bon moment, il y a plein de synchronicités qui se mettent en place dans ma vie, et comme en parallèle je continue mon chemin de développement personnel et de connaissance de soi, je continue à découvrir d’autres livres, je rencontre d’autres personnes qui valident davantage ce que moi je ressens intuitivement.
Au départ, c’est très bizarre de constater que ça devient hyper fluide, hyper simple, ça donne l’impression d’être dans un roman, dans un film. C’est une vraie réalité, on appelle ça aussi la loi de l’attraction, vraiment on attire ce que l’on est profondément et pour autant il faut que dès les bancs scolaires, nos parents et les gens qui nous entourent nous accompagnent dans cette direction. C’est ce qu’il manque dans le monde de l’éducation.
C’est ce savoir-être qui n’est pas développé, on parle de savoir, de connaissances, mais pas de savoir-être.
Si on va dans cette direction, dans 25 ans on change notre planète.
Je prends cette direction en 2003, je crée l’entreprise Néorizon travel rattachée au secteur du tourisme, et, en l’espace de trois ans, je crée le marché du tourisme écoresponsable en France.
Je m’aperçois que, lorsque je crée ce marché, la plupart des acteurs du tourisme copient ce que je fais, je ne leur en veux pas pour autant, mais là où c’est compliqué, c’est que les grands acteurs de ce marché m’ont vraiment embêté, j’avais créé un modèle économique qui à l’époque n’existait pas, et leurs mauvaises intentions à mon égard ne me permettaient pas de vouloir évoluer là-dedans durant 40 ans jusqu’à la retraite.
Comme j’ai grandi avec une maman qui tirait les cartes, faisait les thèmes astrologiques et s’intéressait au développement personnel, j’ai fait le pont avec toutes ces vibrations, le yoga, les médecines douces, etc. et je réalise que j’ai envie de développer ce milieu.
Je crée l’agence Néobien-être et là, c’est une autre porte qui s’est ouverte, toujours dans le même état d’esprit, je sens que j’ai pris la bonne direction, tout s’ouvre à moi, je rencontre les bonnes personnes.
J’ai constitué progressivement un réseau sur le thème des médecines alternatives (avec 150 000 personnes environ qui nous suivent), et j’ai débuté avec les professionnels des arts martiaux qui m’entouraient suite à mes années de pratique de Kung fu.
Les grands acteurs de la communication (télévision, radio, presse, etc.) qui touchent un maximum de personnes, décrédibilisent ces médecines alternatives et mon objectif est d’enlever les fausses étiquettes que nous pouvons avoir à ce niveau-là.
J’ai mis en place des choses purement intuitives et je n’imaginais pas réaliser un film il y a quelques années. J’ai commencé peu à peu à interviewer des gens, à travers mes voyages, avec une question simple : « C’est quoi le bonheur pour vous ? » et cela à travers 25 pays et auprès de 1500 personnes.
Cette aventure a duré 4 ans, je me demandais ce que j’allais faire avec ça et intuitivement je me suis dit que j’en ferais un film. J’ai réalisé que ce n’était pas mon métier et que je n’étais pas équipé techniquement pour le faire et au moment où je me dis qu’il serait bien que je trouve une personne pour m’aider à mettre cela en place, je reçois un appel de Laurent Queralt qui me contacte pour réaliser un stage de 3 mois, car il se forme en 3D dans le monde du cinéma et vient de reprendre ses études. Il a vu mon agence « Néobienetre », il adore ce que je fais et il me demande si je serais intéressé de le prendre en stage pour réaliser des vidéos et des montages.
Je lui annonce alors que je souhaite réaliser un film qui va certainement s’intituler « C’est quoi le bonheur pour vous », et je lui demande s’il serait intéressé de s’en occuper ? Il rit et me dit que lui-même a réalisé un court métrage qu’il a, lui aussi, appelé « C’est quoi le bonheur pour vous ». Je lui dis que c’est formidable et je lui propose qu’on se rencontre.
Dès notre entrevue j’ai beaucoup apprécié Laurent Queralt. Après ces trois mois de stage, je l’ai embauché, on a mis neuf mois pour réaliser le film et j’ai trouvé cette expérience passionnante.
Je vis un grand rêve, j’ai de nombreuses demandes de diffusions notamment dans 300 salles de cinéma de 2017 à 2020, j’effectue de nombreuses tournées au Canada, en Suisse, en Belgique, au Maroc et je m’adapte aux nombreuses demandes, celles de devenir distributeur de films.
J’ai mis énormément d’énergie à faire cela et je voulais m’exprimer également sur l’éducation à travers un film, c’est pourquoi, en parallèle de mes nombreuses tournées, j’ai entamé des interviews sur mon futur film : « L’école de la vie, une génération pour tout changer ».
Il y a aussi eu le « festival de l’école de la vie », là aussi toute une synchronisation et de fortes demandes : d’un pique-nique de 600 personnes au départ, on a souhaité organiser un festival pour une ambiance plus festive, on est passé à 9000 personnes l’année d’après et à 15 000 les années suivantes. La 6 aura lieu en septembre 2022.
Une nouvelle casquette encore, celle de l’évènementiel ! (220 stands, 35 conférences, animations, débats, ateliers etc. sur 3 jours).
Le 4ᵉ congrès Innovation en Éducation se tiendra les 2 et 3 octobre 2021 à Paris.
Il y a également le jeu de cartes « C’est quoi le bonheur pour vous ? », dans l’idée d’ancrer le documentaire sous forme ludique et bienveillante. C’est avant tout un jeu où on s’amuse et où, derrière cet aspect divertissant, on y apprend de soi et des autres.
Ah ! Il y a aussi des séjours yoga, vélo et méditation, on part avec des groupes de 12 personnes et je guide les gens en vélo et nous faisons 40 kilomètres par jour et nous avons un professeur de yoga, nous méditons et découvrons des villages. C’est une semaine qui nous transforme totalement !
Pour mettre en évidence l’éducation positive, le magazine « Innovation en Éducation, une génération pour tout changer » vient de paraître en février.
Je trouve ce magazine parfaitement adapté à nous « parents ». Il est un outil précieux qui nous permet d’avoir des réponses aux questions que l’on peut se poser.
Christine
Qu’est ce qui te fait vibrer le plus dans ton activité ?
Ce qui me fait le plus vibrer c’est quand je participe à changer le monde à mon niveau, c’est de voir que j’apporte une pierre positive et d’observer que ça impacte les gens positivement, les retours positifs, les messages, la présence des personnes au festival, c’est aussi se sentir utile, c’est cela qui me porte et c’est une dimension humaine.
En gros ton métier, c’est de propager le bonheur ?
C’est un peu ça ! Il y a une citation qui dit que le bonheur est la seule chose qui se double si on la partage. Et vraiment, c’est comme ça ! J’ai vraiment le sentiment de faire les choses avec de l’amour et même de l’amour inconditionnel. Indéniablement j’ai des retours par tout ça…
Est-ce que Julien Peron lit Lise Bourbeau ? Comment gère-t-il son emploi du temps ? Que pense-t-il de dame Nature ? Quels sont les conséquences de l’optimisme ? Quelle est l’importance de la discipline ? Doit-on penser à nous avant les autres ? Quelle est l’importance de l’éducation sur notre relation à la vie ? Et pour terminer ou aimerait-il que le vent le mène ?
Découvrez les réponses de notre entrevue dans le podcast !
À très vite !
Christine.
Merci pour cette belle découverte !
Avec plaisir Lycia! 🙂
Félicitations pour votre excellente coopération.
Un témoignage inspirant avec de belles pistes d’approfondissement.
Acceptation de la chance d’être différent, éducation positive, synchronicités…
Crois que tu obtiens déjà ce que tu désires intimement et cela te sera donné, car l’esprit divin y contribue de manière magistrale.
Merci.
Merci pour ce beau retour ! Je suis heureuse de lire ce message. 🙂
Bravo !
On ressent beaucoup d’Amour, de respect, et de passion dans vôtre écriture….. Merci!
C’ est exactement ce qu’il nous faut pour créer ce nouveau Monde….. 🙂
revitalizetoregain.com
Merci beaucoup ! C’est avec plaisir ! 🙂