Interview avec TcomC

Oct 25, 2023 | 2 commentaires

Tcomc

Découvrez l’art de la combinaison des mots, des voyages et de la philosophie de TcomC, penseur et poète itinérant.

TcomC nous transmet à travers sa plume, toute une alchimie d’émotions qui nous transporte dans d’autres contrées.

Passionné de voyages , il nous révèle, avec enthousiasme, la beauté des paysages et des personnes qu’il rencontre. Il nous révèle, par ailleurs, sa philosophie qui rime avec alchimie. 

Découvrez son interview, son blog de voyages, une de ses scène ouverte et très bientôt, son livre qui sera disponible et qu’il a intitulé : « Tout ce qui vient du cœur parle aux cœurs ».  

Vous pouvez rencontrer cet artiste et prendre plaisir à l’écouter, dans la Drôme, notamment sur la scène du Vacarme Exquis à Bourg-lès-Valence où une fois par mois, les mercredis, une soirée slam est animée. Vous pouvez retrouver, poètes, penseurs, slameurs en expression libre. 

Evènement animé par Otimani, David et Jerem. 

 

TcomC en scene ouverte

TcomC en scène ouverte le 18 mai 2023 au temple de Belleville

« Slam productions

grandpoetryslam 2023″

Son interview & son blog 

Vous trouverez ci-dessous son interview pleine de poésie et le lien de son blog en cliquant sur l’onglet Google. Bon voyage !

J’ai rencontré Maxime, “TcomC” pour son nom d’artiste, lors d’une scène ouverte au Vacarme Exquis à Bourg-lès-Valence. Il est toujours plein d’aisance et d’humilité. Il voyage dans de nombreux pays, avec les mots, les échanges humains et la philosophie.  

Quand il déclame, sa voix rentre tout de suite en résonnance avec la salle entière. Good vibes garantis !

Ce fut un plaisir de le découvrir plus profondément lors de cette interview. Il m’a raconté quelques passages de son périple, de son aventure qu’est la vie et, le tout, à travers quelques éclats de rires. Le vent m’a mené vers lui cette fois-ci et j’ai été ravie de faire cette interview.  

 

Crédit Photo TcomC prit en Inde

 

Bonjour Maxime, peux-tu te présenter un peu à nous s’il te plaît ?  

Je m’appelle Maxime, j’ai 35 ans, je suis originaire de Drôme-Ardèche, je suis saisonnier et je suis animé par le voyage, c’est ce qui me motive à travailler précisément en saison afin de m’évader le reste du temps. Pour le moment je vis en Vallée de la Drôme, et puis, par la suite, on verra où le vent nous portera !  

A quel âge as-tu commencé à écrire ? 

J’ai commencé à écrire dès l’école primaire. Au collège, je faisais des « petits mots d’amour » pour les filles que je trouvais jolis, tout bêtement ! Mon expression s’est développée clairement lors de mes voyages à ma majorité, c’est à ce moment-là aussi que je me suis plongé dans la lecture. A cette période, j’étais plus absorbé dans les vers pour en faire des poésies. Au fur et à mesure de mes voyages, je mettais plus de sens dans mes mots avec ce que je ressentais. De fil en aiguille, j’ai continué d’écrire accompagné de mes carnets. Ces déplacements m’ont permis aussi de chanter dans la rue avec d’autres personnes, je m’amusais, accompagné de ma guitare à jouer quelques notes même si je n’étais pas musicien. Lors de mon retour en Europe, il y a quelques années, j’ai laissé place à tout cela pour écrire mon carnet de voyages autour de la poésie où j’ai associé les photos que j’ai capturées dans les différents pays que j’ai traversés, c’était précieux de partager ce bouquin avec ma famille.  

Comment les scènes ouvertes sont arrivées vers toi ?  

Cette année, ça me manquait vraiment de déclamer mes textes qui dormaient au fond d’un tiroir, j’avais cet élan de véhiculer mes sentiments, mes ressentis, le tout autour d’échanges humains. J’ai contacté une personne qui fait du slam dans la région et elle m’a mit en lien avec Jérémie (Jérémie fait partie des l’association les Murmures de l’onde à Valence) et de là, j’ai participé à un grand slam national et de multiples scènes ouvertes dans plusieurs villes. Je ne me considère pas comme un « slameur », je ne souhaite pas porter d’étiquette. Ce qui m’importe c’est d’écouter, de partager, et, par-dessus tout, la richesse des rencontres sur ces lieux, le tout, en toute humilité et modestie. 

Qu’est-ce qui t’a donné cet élan de voyager ?  

J’ai commencé à voyager très jeune, à l’adolescence. C’est une impulsion qui a toujours été présente tout au fond de moi, et depuis ma tendre enfance, j’aime découvrir et voir de nouveaux horizons, c’est quelque chose qui m’a toujours habité.  

Ainsi, durant cette période, j’en ai profité pour prendre mon sac-à-dos et me rendre dans des festivals en auto-stop. J’aimais rejoindre mes camarades et partir à droite, à gauche jusqu’à un déclic : J’ai un frère plus âgé que moi et qui est musicien. Un jour, alors qu’il devait mixer dans une free-party dans un lieu magnifique au cœur du Vercors, il m’a emmené avec lui. Ce soir-là, j’ai rencontré un couple d’amis proche de mon frère, faisant régulièrement des voyages. J’étais alors interpellé par ces personnes et surpris, car il me semblait évident que pour voyager il fallait avoir des revenus conséquents. Je suis donc rentré en conversation avec eux pour savoir comment ils faisaient.  

Ils m’ont expliqué en rigolant que non, ils n’avaient pas forcément beaucoup d’argent, qu’ils vivaient en camion, qu’ils travaillaient de manière ponctuelle afin d’avoir les ressources nécessaires pour voyager. A cet instant précis, j’ai ressenti comme une révélation, une prise de conscience, je dirai même qu’une porte s’ouvrait à moi sur un monde plus vaste. J’avais, dès lors, une autre vision sur la vie. Bien évidemment, suite à cet échange, le début de nombreux voyages commença.  

Qu’est-ce que ça t’a apporté de voyager ?

Le voyage pour moi c’est la vie, l’école de la vie ! Même si pour certains, cette philosophie peut être présente sans déplacement.

Quant au mot “voyage”, il peut avoir un sens différent pour chaque individu. A mon sens, c’est l’ouverture sur d’autres cultures. D’ailleurs, dans une chanson qui s’appelle “L’entourage” de l’artiste Youssoupha, j’aime particulièrement une phrase qu’il cite : “Quand on voyage, le monde devient plus petit alors il fait moins peur”, cette dernière me fait écho, elle donne envie de comprendre le monde dans lequel on vit, être moins dans l’ignorance d’une certaine manière et de ce fait, ne pas s’arrêter à ce que les autres nous disent où ce que les informations nous diffusent, mais vraiment, s’offrir sa propre vision , penser par soi-même, se faire sa propre expérience tout naturellement.  

As-tu un souvenir marquant à nous partager ?

Evidemment ! Je me souviens de ce moment proche du centre de Thamel à Katmandou ; je prenais alors un petit déjeuner dans un boui-boui dans une rue lorsque des jeunes enfants défavorisés de moins d’une dizaine d’années sont passés, on échangeait des regards alors je les ai invités à prendre un TchaÏ avec moi et partager de bonnes choses à manger. On a passé une bonne partie de la matinée ensemble, c’était un moment de convivialité comme je les apprécie. Ils m’ont fait visiter un endroit touristique dans le centre du Katmandou, qui, à ma grande surprise, était doté d’un droit d’entrée. Mais les jeunes qui m’accompagnaient m’ont fait passer de ruelles en ruelles pour tomber en plein centre, gratuitement ! C’était un instant de partage fabuleux. Parfois il suffit juste de sourire aux autres et de s’ouvrir à eux pour vivre des événements hors du commun. 

 Que ressens tu quand tu écris ? 

Ce que je ressens c’est assez vaste. Selon les émotions du moment, ça peut être de la rage, de l’amour, de la tristesse, de la peine, parfois même, un petit cocktail de tout ceci en même temps. 

Verser l’ancre me transcende d’une certaine manière. A chaque fois que j’écris, j’ai l’impression de compléter un puzzle et d’ajouter une pièce manquante au fond de moi. Je n’écris jamais de la même manière et parfois, le mental a sa place aussi(même si heureusement il n’a pas toute la place), donc ces textes-là, seront plus réfléchis et corrigés. D’autres textes seront bruts, le stylo filera tout seul, je laisserai place à mon instinct et je n’aurai que peu de réflexion, là tout se défile comme si les mots existaient déjà au fond de moi, tel de l’improvisation. C’est un sentiment magique à l’état pure.  

Et sur scène ouverte ?  

En scène ouverte, ce que je ressens quand je déclame, c’est toujours un peu de trac mais il y a de la joie aussi. Quand je vais sur scène et que les personnes parlent entre elles, je débute mon texte pour m’exprimer, et, souvent, le public s’arrête de parler au bout de quelques secondes pour m’écouter. Dès lors, je me sens captivé par leur énergie ! C’est comme si j’échangeais directement avec eux, c’est fabuleux ! C’est un partage d’émotions à tous les niveaux ! C’est précieux à mes yeux ce lien, ces regards qui sont captivés, ces sourires, cette résonnance !  Invraisemblable ! C’est ouf ! J’en oublie mon trac !  

Si tu avais une baguette magique, qu’apporterai tu dans le monde ?  

Si j’avais une baguette magique, je ferais tomber une pluie de petites fées et de paillettes qui tomberaient sur tout le monde (à ce moment-là, Maxime me fait les bruitages magiques appropriés, c’est assez drôle car j’imagine parfaitement la scène, je visualise cela et c’est féerique, j’espère que vous aussi chers lecteurs 😊) et que chacune de ces paillettes contiendrait une bonne dose d’amour, car si les gens avaient plus d’amour en eux, ça éteindrait alors l’individualisme et ça créerait énormément de lien. Ceci éviterait l’indifférence, le mépris, ça adoucirait les peurs que l’on possède généralement par ignorance, et qui nous fait souvent condamner puisque nous ne pouvons pas comprendre l’inconnu. Ces paillettes magiques parsemées dans la terre entière apporteraient de l’amour pour panser les peurs et les blessures et ainsi nous pourrons vivre dans un monde plus doux où nous pourrons prendre soin les uns des autres. Oui que les gens s’écoutent plus, qu’ils prennent soin d’eux, et qu’ils s’écoutent avec le cœur et non pas avec la tête.

 Ou souhaiterais-tu que le vent te mène ?  

Je suis le vent chaque jour que vie fait dans ma vie et je n’ai que peu d’attentes, ces dernières mènent très souvent à la déception. La vie a ses mystères et le vent te mènera là où tu dois être, après c’est un travail de chacun d’être heureux dans sa vie mais comme tout est relatif…  

Je suis le vent même si c’est parfois difficile, et je peux souhaiter une chose, c’est de conserver cette écoute du vent qui souffle et qui nous mène déjà bien loin. Tant géographiquement mais également au fond de nous même si on est attentif à son murmure…  

Merci Maxime pour ce beau partage. 

Christine Lussac 

 

 

 

 

 

 

Crédit photo TcomC prit au Kirghizistan

Crédit photo TcomC prit en Tasmanie

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2 Commentaires

  1. Bouda

    Et le mistral gagnant…

    Réponse

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